PÉTROLE
Les prix du pétrole Brent ont légèrement augmenté vendredi matin et devraient clôturer la semaine dans le noir. Toutefois, s’ils se confirment, les gains seront modestes, principalement dus à l’affaiblissement du dollar américain. La publication des chiffres de l'inflation aux États-Unis, montrant un ralentissement de la hausse des prix à la consommation, a renforcé les arguments en faveur d'une réduction des taux par la Réserve fédérale dans un avenir proche, ce qui entraînerait une dévaluation du dollar par rapport aux autres principales devises. Néanmoins, le plus grand point d’interrogation pour les négociants en pétrole, et potentiellement le principal déterminant des prix à moyen terme, réside dans les prévisions de la demande. Les stocks américains ont été inférieurs aux prévisions, ce qui a fait naître l'espoir d'une demande accrue de brut, mais le potentiel de hausse créé par cette nouvelle a été limité par l'incertitude entourant l'économie chinoise. Ces doutes se sont accrus après l’imposition de nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, alimentant les appréhensions quant à la demande du premier importateur mondial de brut. Dans ce contexte, le prix du Brent devrait rester fermement soutenu au-dessus du niveau de 80 dollars le baril et faire face à une résistance à 84 dollars.
Ricardo Evangelista – Analyste Senior, ActivTrades
Source: ActivTrader
ACTIONS EUROPÉENNES
Les actions européennes ont reculé vendredi, suite à une baisse des actions asiatiques et des contrats à terme américains provoquée par des signes de stress en Chine et avant la publication du rapport sur l'inflation dans l'UE. Presque tous les secteurs de l'UE étaient dans le rouge en début de séance pour la dernière séance de la semaine, les valeurs technologiques et industrielles étant les moins performantes.
Outre la perspective de nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois, les mauvaises données sur les ventes de logements et la consommation en Chine ont fourni aux investisseurs une raison valable de retirer une partie des bénéfices de cette semaine, conduisant les indices de référence à se replier vers des planchers fraîchement établis.
Cependant, il est encore trop tôt pour parler d’un retournement baissier sur les actifs plus risqués, car la dynamique haussière de cette semaine déclenchée par la perspective d’une baisse de l’inflation et d’un resserrement du marché de l’emploi aux États-Unis devrait rester difficile à compenser.
Gardant cela à l’esprit, nous considérons la première évolution des prix d’aujourd’hui comme un recul « technique » avant une nouvelle série de données européennes et de discours des responsables de la BCE plutôt que comme le début de quelque chose de plus grand. Le STOXX-50 se négocie actuellement à l'intérieur de sa zone de support majeure entre 5 040 pts et 5 055 pts, qui servait autrefois de résistance majeure à court terme pour le marché.
Pierre Veyret – Analyste Technique, ActivTrades
Source: ActivTrader
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